Centre de médias

Communiqué de presse


LE BUREAU DU RAPPORTEUR DÉPLORE L´AFFAIBLISSEMENT
DE LA LIBERTÉ D`EXPRESSION EN HAÏTI

  22 janvier 2004

Washington, D.C., 22 janvier, 2004. Le Bureau du Rapporteur spécial pour la Liberté d´Expression de la Commission interaméricaine des Droits de l`Homme (CIDH), déplore les atteintes à l’exercice du droit à la liberté d’expression en Haïti, de même que les agressions et les actes d´intimidation portés à l’encontre de plusieurs journalistes et médias de ce pays.

Pendant les mois de décembre et janvier, le Bureau du Rapporteur a reçu des informations selon lesquelles plusieurs journalistes ont été la cible de menaces contre leur vie et leur intégrité physique, dont Rodson Josselin de Haïti Press Network; Nancy Roc, Cossy Roosevelt et Meroné Jean Wickens, de Radio Métropole; Fegentz Calès Paul, de Radio Antilles; Marie-Lucie Bonhomme, Valéry Numa, Josué Jean et Wendy Richard, de Vision 2000; Hans Pierre-Louis et Patrick Chéry, de Radio Ibo; Lilianne Pierre-Paul et Sony Bastien, de Radio Kiskeya et Jean Robert Ballant, de Radio Sud-FM.

De même, au cours des dernières semaines, le Bureau du Rapporteur a pris connaissance de plusieurs atteintes proférées à l´encontre des médias. Les locaux de Radio Delta, Radio Lumiére de la Jeunesse Saint-Marçoise (LJS), Radio America et Radio Pyramide ont été incendiés. Le 13 janvier, un groupe d´hommes armés s´est attaqué à coups de masse et de marteau aux équipements de transmission de huit radios et d´une chaîne de télévision, dans les environs de Bouthillier, à Port-au-Prince. Les médias victimes de ce sabotage, qui représentent des tendances informatives diverses, sont: Radio Kiskeya, Radio Commerciale, Radio Signal FM, Radio Galaxie, Radio Mélodie FM, Radio Magic Stéreo, Radio Plus, Radio Ti-Moun et Télé Ti Moun. Au mois de décembre, le Bureau a reçu des informations portant sur des attaques contre Radio Vision 2000, Radio Maxima, Radio Métropole, Radio Caraïbes et Radio Kiskeya.

Par l’entremise d´un communiqué de presse émis le 9 Décembre, la CIDH avait fait part de sa préoccupation spécifiant que tous les Haïtiens, de toutes appartenances politiques, ont le droit d’exercer pleinement et librement leur droit à la liberté d’expression conformément à la Convention américaine relative aux Droits de l´Homme.

Le Bureau du Rapporteur continuera de suivre de très près la situation d’Haïti et en informera, de façon spéciale, la Commission interaméricaine des Droits de l´Homme lors de la prochaine période ordinaire de sessions de la CIDH devant avoir lieu en février 2004.

Référence : PREN/98/F