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Communiqué de presse


LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT
ET LE CHEF DE LA MISSION SPÉCIALE
QUALIFIENT DE GRAVE LA SITUATION EN HAÏTI

  29 janvier 2003

Le Secrétaire général adjoint Luigi Einaudi et le Chef de la Mission spéciale de l’OEA chargée de renforcer la démocratie en Haïti, David Lee, ont fait aujourd’hui des exposés devant le Conseil permanent concernant la troublante situation en Haïti. Pendant la séance, le Conseil permanent a examiné deux documents, à savoir: Le Deuxième Rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre de la résolution CP/RES. 822, au sujet duquel le Secrétaire général adjoint avait fait une présentation verbale à la séance du 16 janvier 2003, et le Plan de travail et les besoins en ressources de la Mission spéciale de l’OEA chargée de renforcer la démocratie en Haïti.

Mettant l’accent sur les travaux menés par la Mission spéciale en matière de sécurité, de droits de la personne, de la justice et de la gouvernance, le Chef de la Mission a noté que la Mission accomplit sa tâche dans une perspective à long terme, met sur la base d’activités à court terme. Il a rendu hommage à la nature spécifique et intégrée des termes de références qui ont été négociés avec le Gouvernement d’Haïti pour la réalisation d’activités de la Mission et le Gouvernement dans le domaine de la sécurité, notamment la sécurité des élections et le désarmement. Il a appelé à l’élaboration de termes de référence pour des projets portant sur d’autres domaines tels que les droits de la personne, l’impunité et la réforme du système judiciaire. L’Ambassadeur haïtien, Raymond Valcin a confirmé les engagements détaillés prisent avec la Mission spéciale et a demandé aux États membres de fournir des ressources additionnelles à l’intention de la Mission à ces fins.

En même temps, le Secrétaire général adjoint et le Chef de la Mission ont fait état de la dégradation du climat politique et économique en Haïti, soulignant qu’une action urgente s’imposait pour la création du Conseil électoral provisoire et l’incapacité de le faire dans un bref délai affecterait sérieusement la capacité du pays à organiser des élections cette année sur la base de la résolution CP/RES. 822. Nonobstant les discussions tenues avec les institutions internationales de financement (IIF), les flux d’aide multilatérale sont encore entravés par les arriérés dûs par Haïti à la BID. Dans certaines régions du pays, la situation économique frôle le désespoir.

Un accord substantiel a été atteint avec plusieurs parties concernées ― du Gouvernement et l’opposition à la société civile et la communauté international ― au sujet de la nécessité de trouver des moyens d’agir de manière simultanée, un processus que l’Ambassadeur haïtien a décrit dans les termes suivants: «marcher ensemble».

Des interventions animées ont été faites également par les ambassadeurs de Sainte-Lucie, du Guyana, du Canada, de la Grenade, de la République dominicaine et du Panama, du Représentant permanent adjoint des États-Unis, ainsi que du Représentant du Venezuela. L’Ambassadrice de Sainte-Lucie, Sonia Johnny a demandé la réalisation d’une visite d’un groupe de ministre des affaires étrangères en Haïti ayant pour objectif de renforcer le message et les travaux de la Mission spéciale. Appelant les parties et les institutions à respecter leurs obligations à la lumière de la résolution CP/RES. 822, le Représentant adjoint des États-Unis, l’Ambassadeur Peter Deshazo a également suggéré que: «Le Conseil permanent détache une mission en Haïti composée de représentants du Conseil permanent, des pays amis d’Haïti non membres de l’OEA et des institutions internationales de financement, laquelle mission serait dirigée par le Secrétaire général adjoint». /

Référence : F-018/03