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Press Release

Le Secrétaire général Insulza réaffirme “la validité et la pérennité” de l’OEA comme espace de dialogue

La Quarante-deuxième Session ordinaire de l’Assemblée générale a été inaugurée par le Président de la Bolivie, Evo Morales

- Morales et le Secrétaire général de l’Organisation des États Américains
- Le Président Morales a dit qu’il « accueille l’OEA avec joie et espoir »

Le Secrétaire général de l’OEA, José Miguel Insulza, a réaffirmé aujourd’hui la « validité et la pérennité » de l’organisme qu’il dirige, à l’occasion de sa participation à Cochabamba (Bolivie) à la séance d’ouverture de la Quarante-deuxième Session ordinaire de l’Assemblée générale, dans le cadre d’une cérémonie dans laquelle il a mis en exergue les travaux que mène cette institution ainsi que sa projection vers l’avenir. Il a exprimé en outre sa « foi profonde dans le système interaméricain et tout particulièrement, dans notre organisme continental, l’OEA, critiquée par beaucoup mais qui continue de démontrer, chaque fois qu’il surgit un problème grave dans la région, que sa validité et son utilité vont bien au-delà des conjonctures et des positions qu’adoptent certains au sujet de questions spécifiques».

Il a souligné que "la tenue de cette Assemblée générale, la présence remarquée de tant de ministres des affaires étrangères et même de présidents des États membres souligne, au-delà des mots, qu’il s’agit là d’une tribune valide et valable au sein de laquelle, comme je l’ai affirmé auparavant, tous sont écoutés et tous disposent d’un espace pour exposer leurs problèmes et rechercher des solutions. C’est dans cet esprit de tolérance, toujours animé du désir et de l’objectif de maintenir l’unité dans la diversité, de privilégier le dialogue au lieu de la confrontation, que réside la force de cette Organisation". S’adressant aux hauts fonctionnaires présents, il a déclaré: “Faisons en sorte que cette Assemblée générale soit une nouvelle manifestation de ce que nous voulons tous.".

Le Secrétaire général a débuté son discours en rendant hommage aux “importants efforts” déployés par le Gouvernement et le peuple boliviens pour accueillir l’Assemblée générale et il les a remerciés de leur hospitalité et de “l’intérêt manifesté à notre tâche”. De surcroît, il a félicité le Président boliviano, Evo Morales, d’avoir choisi la “Sécurité alimentaire en toute souveraineté” comme thème central de l’Assemblée, indiquant que la réunion de Cochabamba offre “une occasion unique de poursuivre les discussions sur ce sujet et de réaffirmer notre engagement de surmonter la pauvreté, promouvoir le développement intégré et la croissance économique avec équité et réduire le pourcentage de personnes qui souffrent de famine.”

Dans son exposé, le diplomate a souligné que l’OEA continue “d’être une institution indispensable”, indiquant que “ceux qui y ont recours sont de plus en plus nombreux, sachant qu'ils y trouveront toujours un espace de dialogue, un lieu où, même lorsque toutes leurs inquiétudes ne peuvent être aplanies, elles seront au moins entendues et connues.”.

Dans un passage de son discours, il a souligné qu’est prévue l’adoption de la Charte sociale des Amériques, ce qu’il considère comme une “impulsion fondamentale” aux questions sociales. Dans ce document, a-t-il ajouté, “les États membres s’engagent à faire le nécessaire pour que le développement économique que nous vivons soit accompagné d’un développement social”.

Le Secrétaire général a mentionné, au nombre des tâches les plus pertinentes confiées à l’organisme continentale, la réalisation d’un nombre accru de missions d’observation d’élections; la facilitation de processus comme le différend Belize-Guatemala; la collaboration avec le Processus de paix en Colombie; la contribution à l’élaboration des registres de l’état civil comme en Haïti; le suivi nécessaire de la Convention de Belém do Para sur la violence à l’encontre de la femme et la Convention interaméricaine contre la corruption; la gestion et l’examen de centaines de bourses d’études; la tâche ardue que constitue le déminage tout entier de la région; et la qualité de dépositaire de plus de 200 traités internationaux et de plus de 6 000 accords bilatéraux.

La “pertinence de cet agenda”, a-t-il poursuivi, est démontrée par les mandats confiés à l’Organisation continentale par les chefs d’État et de gouvernement à l’occasion du récent Sommet des Amériques. Il a mentionné entre autres, la mise au point d’une analyse de l’efficacité des différentes stratégies de lutte contre les drogues, l’élargissement de l’action du Réseau de protection sociale dans le cadre de la lutte contre la faim et la malnutrition; l’accroissement des activités de lutte contre la criminalité organisée; la mise en place d’institutions qui permettent d’examiner avec la capacité technique requise les phénomènes qui provoquent les catastrophes naturelles.

La situation économique actuelle et celle de l’organisme, a-t-il ajouté, indique la nécessité de “concentrer les activités”. À ces fins, le Secrétaire général a mentionné sa proposition de stratégie visant à mettre l’institution sur les rails de l’avenir. Cette approche repose sur les quatre piliers “qui caractérisent le développement historique de l’OEA: démocratie, droits de la personne, paix et sécurité et développement intégral.”


Insulza a mis un accent particulier sur la question des droits de la personne et de la démocratie. Pour ce qui est de la première rubrique, il a souligné que “nous devons agir tout spécialement avec prudence, parce que la défense des droits de la personne est l'une des principales attributions de cette Organisation”, mais il a souligné qu’il est un “fait aussi que ces derniers temps, des problèmes se sont posés que nous devons résoudre,” pour “perfectionner et renforcer” le système interaméricain des droits de la personne. À ces fins, l’Assemblée générale de Cochabamba dispose du rapport du Groupe spécial de réflexion du Conseil permanent, de sorte qu’il puisse adopter, “avec la prudence requise, les décisions permettant de poursuivre de manière constructive le processus”.

En ce qui a trait à la démocratie, le responsable de l’OEA a indiqué qu’il était nécessaire “d’approfondir la pérennité des valeurs” consacrées dans la Charte démocratique interaméricaine. “Telle est la tâche fondamentale de l’OEA et c’est pourquoi nous continuerons de lui accorder la priorité qu’elle mérite”.

Le Président Morales dit que la Bolivie “accueille l’OEA avec joie et espoir”

Dans son discours, le Président Evo Morales a remercié l’OEA et le Secrétaire général Insulza de leur collaboration en vue de la tenue de l’Assemblée générale à Cochabamba et il a fait ressortir qu’aujourd’hui, “ la Bolivie accueille l’OEA avec joie et espoir”. Le mandataire bolivien a rappelé que son pays avait accueilli l’OEA pour la dernière fois il y a 33 ans, et dans des conditions politiques différentes.

Le Chef d’État a fait un résumé des résultats obtenus sur les plans économique et social durant ses six ans de gouvernement et il a mis l’accent sur les revendications sociales et la nationalisation des ressources naturelles comme base de la libération du peuple bolivien.

En achevant son discours, le mandataire bolivien s’est réjoui de ce que la Charte sociale des Amériques sera probablement adoptée à Cochabamba et il a demandé à l’OEA qu’elle soit mise au service des peuples des Amériques et qu’elle défende la Terre mère et les peuples autochtones.

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Pour en savoir plus, visitez le site Web de l’OEA à www.oas.org.

Reference: F-203/12