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“CONTRE LEUR GRÉ”: VIOLENCE SEXUELLE ET BASÉE SUR LE GENRE CONTRE LES JEUNES EN HAITI

Médecins Sans Frontières

  • 1 March 2018
  • Posted by: Nicolas Devia
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“CONTRE LEUR GRÉ”: VIOLENCE SEXUELLE ET BASÉE SUR LE GENRE CONTRE LES JEUNES EN HAITI

La Violence Sexuelle et Basée sur le Genre (VSBG) est un phénomène de préoccupant expansion en Haïti. Avec l’information disponible, 28% des femmes entre 15 et 49 ans ont été victimes de violence sexuelle à un moment de sa vie. La VSBG, bien qui est plus commun en femmes et filles, est aussi présente en garçons et jeunes hommes. Entre 2015 et 2017, 33 hommes sont arrivés à centres de Médecins Sans Frontières (MSF), dont 70% étaient des mineurs. En plus, la majorité de cas qui sont reçus dans l’hôpital de MSF sont des filles d’environ 10 ans qui en certains occasions ne sachent pas qu’elles ont été victimes de VSBG. La stigmatisation, le pauvre accès à l’éducation et la peur sont des conditions qui mènent aux victimes à ne pas dénoncer ces actes de violence, en contribuant à une perpétuation de l’impunité. MSF, en partenariat avec la société civile haïtienne, a créé la clinique Pran Men’m (créole haïtien pour « prends ma main ») avec l’objectif d’offrir de l’assistance médical et psychologique aux victimes de VSBG.

Pour les femmes, 58% des patients avaient moins de 18 ans. La situation de violence sexuelle qui affecte aux mineures est trop grave en tant que les grossesses non-désirées laissent des séquelles corporelles et psychologiques qui ne permettent pas la récupération complète du patient. Le témoigne de Stéphanie -une psychologue de MSF- explique cette situation : « Les mineures qui tombent enceintes suite à un viol adoptent des stratégies de défense différentes. Certaines sont dans un état d’anesthésie émotionnelle [incapacité à exprimer des émotions] mais il y a des nombreuses conséquences psychologiques que ces filles doivent affronter. Je me souviens de cette adolescente qui se frappait le ventre; une autre qui refusait de s’alimenter, espérant que cela tuerait ce bébé qu’elle ne voulait pas. ».

Les assaillants sont normalement personnes de la communauté ou les victimes habitent, ils font partie de la famille, du lycée/école ou du quartier. Les victimes et les parents mêmes connaissent l’agresseur et ce qu’il a fait, mais à cause de la peur des représailles ou simplement du manque de connaissance, ses crimes ne sortent jamais de la maison. En plus, les auteurs mêmes ne sachent pas dans certaines occasions qu’ils ont commis une activité criminelle, pour eux la violence c’est une activité normale liée à la sexualité. Il y a une grande besoin d’améliorer la qualité et l’accès à l’éducation sexuelle an Haïti, pour informer aux jeunes quelles activités représentent des actes violents et aussi pour assister les victimes (et ses familles) à reconnaitre ses expériences comme des abus ou agressions.

Il est aussi nécessaire d’offrir programmes d’hébergements pour les victimes de VSBG avec l’objectif de protéger aux victimes de futures agressions par partie de ses assaillants. Ces hébergements devraient offrir un accompagnement complet : attention légale, médicale et psychologique, aussi comme un horaire élargi pour que les victimes puissent arriver le plus vite possible après l’abus. L’assistance qui offre le gouvernement haïtienne est parfois insuffisante et elle manque de la coordination interinstitutionnelle nécessaire pour bien achever le service. Cela, à cause de la multiplicité de ONG’s et OI’s qui attirent la majorité de ressources monétaires internationales dirigés à l’Haïti. Évidemment, le résultat de cette division c’est le manque d’un lieu central où les victimes peuvent obtenir le soin intégral qu’elles ont besoin (qui soit diffèrent a Pran Men’m).

Category:Publications
Country:Haiti
Language:French
Year:2017
Institution:Médecins Sans Frontières
Author:Médecins Sans Frontières

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