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Speeches

DR. LUIS ERNESTO DERBEZ, CANDIDAT DU MEXIQUE AU SECRÉTARIAT GÉNÉRAL DE L’ORGANISATION DES ETATS AMÉRICAINS
AU CONSEIL PERMANENT

12 janvier 2005 - Washington, DC


Traduction fournie par la Mission permanente du Mexique.


Amb. Manuel Maria Cáceres Cardozo,
Président du Conseil Permanent,

Amb. Luigui Einaudi,
Secrétaire Général Intérim de l’Organisation des Etats Americains,

Mesdames et Messieurs les Représentants Permanents,

Mesdames et Messieurs les Représentants des Etats Observateurs,

Mesdames et Messieurs :

Je vous remercie de l’occasion qui m’est donnée de vous exposer ma vision sur l’Organisation des Etats Américains, ainsi que de vous présenter mes principales propositions concernant un programme de travail pour les années à venir.

Je viens d’un pays dont la trajectoire est importante dans la construction du droit international et dans la promotion de la coopération comme les meilleures garanties pour parvenir à la paix, à la sécurité et au bien-être des peuples du monde. C’est pouquoi, je suis un partisan convaincu du multilateralisme. Les organismes multilatéraux me semblent avoir une tâche tout à fait fondamentale,, notamment dans le monde actuel. L’action conjointe des pays est indispensable pour surmonter les obstacles qui pointent en matière de paix, de sécurité, de développement et qui ont un impact sur la communauté internationale.

Il est impossible pour un petit nombre de pays, de trouver des réponses à leurs demandes sans une modification du contexte régional touchant à tous. La coopération et la coordination internationales entre les régions et entre les nations à des degrés divers sont des traits essentiels de la nouvelle dynamique qui s’est imposée au cours de ces dix dernières années.

Dans les circonstances actuelles, la communauté internationale est confrontée à des graves menaces, raison pour laquelle il est essentiel de redoubler nos efforts afin de renforcer la présence des organismes multilatéraux sur la scène mondiale, aussi bien ceux à caractère universel que ceux à caractère régional.

L’Organisation des Etats Américains est au coeur du développement des valeurs et des objectifs communs aux nations de la région, nourries par la instauration croissante de régimes démocratiques. Malgré les progrès faits, indéniables pour tous, l’Organisation se trouve en un moment décisif, au cours duquel nos pays ont de grands défis à relever.

L’agenda de l’OEA se doit d’apporter une réponse aux préoccupations et aux besoins de tous les Etats membres. Ceci implique une modification à la situation actuelle dans laquelle il est perçu que l’OEA n’a pas été en mesure de incorporer pleinement les ambitions des pays plus ou moins développés en Amérique Centrale et en Amérique du Sud et les préoccupations des Caraïbes.

Ces dernières années ont vu naître le mécontentement social dû à l’absence de réponse aux graves problèmes tels que la pauvreté, l’inégalité et le chômage, se traduisant par des menaces sérieuses à la stabilité démocratique dans plusieurs Etats de l’hémisphère.

Dans le cadre de l’OEA, une agenda politique importante s’est développée, à renforcer sans aucun doute. Le moment est cependant venu de mettre en oeuvre avec plus de conviction une Agenda pour le développement, dans une perspective vaste et intégrale, permettant d’atteindre l’équilibre qui doit exister entre l’agenda politique et l’agenda pour le développement.

Si je suis élu, je m’attacherai à ce que les questions à la charge du Conseil Interaméricain pour le Développement Intégré (CIDI) soient promues au sein de l’Organisation. Ainsi, des actions spécifiques des domaines économique, social, éducatif, culturel, scientifique et technologique permettront de renforcer l’agenda du développement venant compléter l’agenda politique.

L’accent est à mettre sur le fait que l’OEA fait partie du Comité Tripartie de la Zone de libre échange des Amériques. Grâce aux attributions du Secrétaire Général, je proposerai donc que dans le cadre des négotiations soit privilégié le fait de reconnaître un traitement spécial et différencié aux nations à économies de petite taille, comportant un objectif clair de rendre l’accord intégral qui tienne compte des écarts au niveau du développement et de la taille des économies de l’hémisphère par le biais de différentes provisions du calendrier de l’ajustement commercial et de la mise en oeuvre de mécanismes de financement.

Une rélation plus étroite de l’OEA avec la Commission Economique pour l’Amérique Latine et des Caraïbes et la Banque Interaméricaine de Développement est fondamentale. Je soumettrai à l’Assemblée Générale et au Conseil Permanent la création de mécanismes interinstitutionnels permettant d’intensifier les liens de l’OEA avec ces organismes.

Dans le cadre du thème social j’encouragerai la création d’un Fonds de coopération speciale des Amériques. Ce fonds, nourri par la contribution des pays de la région ayant de moyens plus importants, cherchera à pousser le développement des communautés les plus demunies de notre continent.

Il viendra également à l’appui des efforts réalisés par le Programme de Coopération Hémsiphérique visant à mettre en place un traitement spécial et différencié en direction des petites économies participant à la ZLEA.

Les mécanismes de l’Organisation permettant de faire face aux urgences sont insuffisants. Les lamentables et tristes tableaux, résultant des dévastateurs ouragans qui tous les ans touchent en particulier les îles des Caraïbes, ainsi que les effrayants événements survenus en Asie, nous montrent combien il est indispensable d’agir immédiatement. Il est imperatif de trouver des solutions créatives en vue de mitiger les effets des catastrophes naturelles, car ces phénomènes lèsent la sécurité des personnes. Dans une optique de long terme, il est urgent de renforcer la capacité financière en vue d’aider les Etats touchés par ces catastrophes et dans le même temps développer des actions préventives et de protection civile afin de protéger le plus grand nombre de vies par une réaction rapide et performante.

Si je suis élu, je déploirai des efforts importants à la création d’un Fonds destiné aux urgences naturelles et ce Fonds pourrait aussi servir à permettre une réaction rapide et une minimisation des dégâts causés par des catastrophes naturelles dans nos pays et territories de notre région. Tel qu’il est connu de tous, les effets des catastrophes naturelles sont plus déstructeurs dans des pays en conditions de pauvreté manquant d’infrastructure.

L’éducation est un élément essentiel au développement et l’OEA doit faire des apports importants. Je présenterai aux Etats un programme de bourses au niveau licences, basé sur un programme mis en place au Mexique au sein de l’OEA, dans le cadre de la Commision Exécutive Permanente du Conseil Interaméricain pour le Développement Intégré, dont le but sera la formation professionnelle à moyen et à long terme, ayant des effets mutiplicateurs sur la création du capital social et humain

Je m’attacherai à encourager des alliances stratégies entre l’OEA et les universités et les centres d’études spécialisés en vue de mettre en place des enseignements à distance. Je propose, notamment, la signature d’un accord avec l’Institut Latinoaméricain de la Communication Educative dans le but d’avoir des contenus de qualité et leur transmission via les satellites existants. Par ces actions, je chercherai à dynamiser un projet qui apporte une aide substantielle à ceytte qeustion si significative pour les pays membres.

Le tourisme durable est important pour de nombreux Etats. La capacité du Secrétariat Général à apporter une assistance en matière de planification et de développement touristique devrait être renforcée et faire monter d’un niveau la section chargée de ce thème. La création d’ une structure responsable du développement touristique est donc nécessaire et pour ce faire je prendrai en exemple des expériences réussies de notre région.

Dans les domaines de la coopération ci-dessus évoqués, l’Agence Interaméricaine pour la Coopération et le Développement jouerait un rôle prioritaire. Je vais travailler intensivement pour faire de l’Agence un centre important de coopération et de développement de l’hémisphère. Dans cet effort nous nous attacherons à augmenter les moyens en provenance des diverses sources d’autres régions géographiques, y compris les observateurs permanents de l’Organisation. L’Agence se doit de renforcer sa capacité de conseil aux Etats membres dans la conception et l’exécution de projets.

Je soutiendrai aussi les efforts en cours de réalisation qui visent à générer les consensus nécessaires autour du développement d’une Charte sociale et son Plan d’Action répondant aux attentes de tous les Etats membres de l’Organisation.

Lors de la Conférence spéciale sur la sécurité, tenue dans mon pays, on est parvenus à une vision multidimensionnelle sur les nouvelles menaces, préoccupations et défis des Etats de l’hémisphère, dont la notion a été lancée par les pays des Caraïbes, à Bridgetown, Barbades. Cette nouvelle approche vient compléter la vision sur la sécurité stratégique privilegée des décennies durant, mais qui ne suffit plus à l’orientation de la coopération hémisphérique dans ce domaine..

Parmi les nouvelles menaces, préoccupations et défis, en plus du terrorisme et de la criminalité organisée, ont été identifié, notamment, les dégâts potentiels dûs aux accidents lors du transport maritime du pétrole ou de matières dangeureuses, telles que les déchets radioactifs et toxiques. Le Mexique est un pays comprenant un littoral sur les Caraïbes,nous sommes donc directement concernés par la régulation du traffic à haut risque et nous sommes conscients de la nécessité de progresser dans ce domaine. Nous avons besoin d’adopter des mesures d’ugence, nécessaires à la protection de l’environnement continental. L’OEA a là un rôle capital à jouer.

Lors de la Conférence spéciale de sécurité il a été clair qu’aucun Etat ne peut par lui même surmonter toutes les menaces et qu’une coopération internationale et régionale s’avère nécessaire pour en faire la défense. Pour cette raison, je porterai à la fois l’attention requise à la promotion de la coopération en matière de combat contre le traffic des stupéfiants, d’armes et le terrorisme, et et je travaillerai au développement de formules ou le renforcement des mécanismes existants, pour que les nations américaines soient en mesure de faire face aux nouvelles menaces avec plus de possibilités de succès, tout en tenant compte des préoccupations en maitière de sécurité des pays plus petits.

Aucun Etat de l’hémisphère est à l’abri des actions des réseaux criminnels multinationaux organisés. L’augmentation des capacités nationales nécessite plus que jamais de la coopération pour faire face efficacement à ce problème. J’encouragerai la tâche réalisée par la Commission Interaméricaine pour le contrôle de l’abus des drogues (CICAD) et son mécanisme d’évalutation multilatéral, qui a ouvert une nouvelle ère de confiance et de coopération dans la lutte contre le problème mondial des drogues. La prochaine adoption d’un Plan d’action contre la délinquance organisée multinational et sa mise en oeuvre efficace, devra ouvrir une nouvelle voie de coopération entre les Etats de l’hémisphère dans le cadre de l’OEA.

La lutte contre la corruption a été placée au coeur de l’agenda hémisphérique par le Sommet extraordinaire des Amériques. Je m’attacherai à renforcer le Mécanisme de suivi de l’accord interaméricain contre la corruption, ainsi qu’à l’application de l’Accord des Nations Unies en cette matière..

Je ferai la promotion de l’incorporation de la perspective de genre sous forme transversale dans l’agenda hémisphérique et j’encouregerai la mise en route du Mécanisme de suivi de l’accord de Belem do Pará, maintenant que la lutte contre la violence faite aux femmes semble être une priorité dans tous les Etats de l’hémisphère.

L’OEA est un soutien important aux efforts réalisés par les Etats membres visant la défense et la promotion de la démocracie, ainsi que le respect des droits de l’homme. Je maintiendrai la priorité due à ces questions, afin de poursuivre leurs renforcement dans l’agenda de l’Organisation, tout en promouvant de manière ferme et sans exceptions, la consolidation de la démocracie et la permanence des droits de l’homme. Notre hémisphère se doit d’éviter de reculer dans ces questions. C’est un patrimoine commun très précieux que nous ne pouvons pas négliger.

La Charte démocratique est un instrument de guidage des actions de l’OEA concernant la démocracie. Sa validité et force découlent de son application en situations de crise.

Au cas où je serai élu Secrétaire Général, je m’engage à saisir le Conseil Permanent de toutes les situations pouvant mettre en danger le libre exercice de la démocracie sur notre continent.

Je respecterai et j’encouragerai l’autonomie et l’indépendance du système interaméricain des droits de l’homme. Je chercherai le renforcement des ses capacités techniques et opérationnelles. Je reconnais dans l’expérience de mon pays, l’importante contribution réalisée par la Commission et la Cour interaméricaine des droits de l’homme..

L’OEA doit contribuer à la solution pacifique des différends entre les Etats membres. Aujourd’hui, l’Organisation participe aux diverses procédures de rapprochement et conciliation liées aux. litiges territoriaux, frontaliers et maritimes. Il s’agit là d’une question délicate pour un grand nombre de pays. J’offre mon soutien aux nations qui en aurait besoin pour aborder ces questions de manière positive et sensible.

Dans le domaine des conflits internes pour lesquels les Etats font la demande de l’aide de l’Organisation, assisté à tous moments par le Conseil Permanent, nous aurons una participation positive et objective de l’Organisation.

Le Mexique a fait une contribution importante dans quelques affaires México de limites maritimes, comme à la Conférence pour la Mer des Caraïbes, ainsi qu’à la solution de conflits sur demande des parties. Si je suis élu, je prendrai en paramètre ce que nous avons déjà fait.

Une question fondamentale est le rôle de l’OEA dans le conflit d’Haiti. L’Organisation doit jouer un rôle actif, tout en recherchant un solution dans le court terme, mais aussi dans le moyen et le long terme, qui passe par le domaine politique et par la création des conditions nécessaires au développement durable de cette nation en pauvreté extrême. Il s’agit de payer une dette historique au peuple haitien d’abandon et d’oubli.

Le soutien pour l’organisation en Haiti d’élections justes et transparentes en 2005, où participeraient tous les acteurs politiques, sera certes l’un des défis des plus significatifs pour l’OEA.

Face au futur immédiat, il importe d’apprendre des lessons du passé. Dans toute action aussi bien continentale que de la communauté internationale en direction d’Haiti, le rôle de la Communauté des Caraïbes es fondamentale. Je me propose de lier des contacts étroits avec le CARICOM afin de promouvoir le développement d’actions futures dans ce pays.

Pour ce faire et dans le but de faire un suivi direct des questions concernant cette région, je mettrai en place un Bureau de relations avec les Caraïbes, relevant du Secrétariat Géneral. Ceci sans entamer le rôle à assumer par le Secrétaire Général Adjoint, qui indépendamment de sa nationalité remplira les fonctions d’assistance au Secrétaire Général dans l’attention à porter à l’Agenda de l’Organisation tout en répondant aux intérêts de tous les Etats membres.

L’OEA est un organisme régional qui exige le maximum de mes efforts en faveur d’une dynamisation et d’une harmonisation des actions de coopération de l’Organisation avec les Nations Unies et ses organismes spécialisés.

Par ailleurs, l’OEA devra renforcer sa présence institutionnelle lors des forums et dans les mécanismes de la région tels que la Communauté des Caraïbes (CARICOM), l’Association des Etats de la Caraïbe (AEC), l’Organisation des Etats de la Caraïbe Orientale (ODECO), le Système d’intégration de l’Amérique Centrale (SICA), la Communauté Andine des Nations (CAN) et le Marché Commun du Sud (MERCOSUR) ainsi que le Groupe de Rio et la Conférence Ibéroaméricaine et les Sommets Amérique Latine-Caraïbes avec l’Union Européenne. Pour ce faire, je privilegérai une participation plus active de l’Organisation afin de promouvoir les synergies nécessaires et ainsi atteindre une vision plus unifiée et coordonnée de ces processus en faveur de la région.

Les perspectives des acteurs sociaux dans les travaux de l’organisation son fondamentaux. Il importe de promouvoir avec plus de force la participation des organisations de la société civile de tous les Etats membres, afin de les greffer aux efforts pour le développement d’une agenda intégrée.


L’achèvement de la modernisation du Secrétariat dans son organisation et dans ses procédures, sera l’occasion de mener une consultation large auprès des Etats membres afin d’assurer que les préoccupations de tous soient prises en compte, le tout dans le souci de ne pas négliger l’attention due aux questions prioritaires de l’agenda de l’organisation.

J’ai également la volonté de promouvoir un meilleur équilibre géographique des personnels de l’Organisation en recherchant l’entrée au Secrétariat de nationaux que si trouvent sous-représentés, dans le but d’atteindre une représentation géographique plus équitable..

Je suis tout à fait conscient de la situation si difficile à laquelle est confrontée l’OEA en matière financière. Une priorité fondamentale est certes l’obtention des moyens nécessaires. Il est donc indispensable de passer en revue avec imagination des alternatives permettant d’avoir le budget approprié pour mener à bien les mandats des Sommets et de l’Assemblée Générale, ainsi que d’approfondir l’agenda requise par l’hémisphère. Simultanément, il faut assurer une utilisation performante des moyens par la mesure des résultats obtenus.

Cette agenda intégrée que je propose, nécessite enfin, una plus grande inter-relation entre l’OEA en tant qu’organisation et les Sommets des Amériques. Si je suis élu Secrétaire Général au cours du Sommet à se tenir en Argentine, je proposerai aux Chefs d’Etat et de Gouvernement de voir l’intérêt de faire précéder les futurs Sommets par une Assemblée Générale. Ceci dans le but d’institutionnaliser ce qui est déjà fait en pratique, que l’agenda hémisphérique à long terme soit définie par nos dirigeants.

Monsieur le Président :

Aujourd’hui, la communauté internationale est confrontée à un défi fondamental pour faire du multilatérisme un outil nous permettant de progresser dans une agenda commune favorable aux peuples du monde. Il ne s’agit pas d’un enjeu facile. Les expériences récentes cependant nous obligent à l’aborder de manière urgente.

La révison actuelle du système des Nations Unies visant une réforme de l’Organisation nous donne l’occasion de réflechir sur la nécessité de repenser dans une vision stratégique et réelle, le rôle de l’OEA face à la situation internationale et la situation de la région.

L’Organisation a manqué pendant presque trois mois d’un Secrétaire Général. Pour parvernir à faire travailler l’Organisation au maximum de sa capacité, tout en reconnaissant la tâche essentielle réalisée par l'Ambassadeur Luigi Einaudi, il est donc nécessaire de faire l’élection d’un Secrétaire Général dans le délai le plus bref.


Par malheur, la situation à laquelle est confrontée notre Organisation à cause de la démission du Secrétaire Général, et de la raison de sa démission, ont créé une perception peu positive de l’OEA, qu’il est nécessaire de faire remonter rapidement et efficacement.

A la recherche de la récupération de cette confiance envers l’Organisation et notamment envers le Secrétaire Général, avant les élections je présenterai au Conseil ma situation patrimoniale avec les informations nécessaires à l’appui pour montrer qu’il n’y a pas eu d’abus ni de mauvaise utilisation des moyens durant ma trajectoire en tant que fonctionnaire. Je m’engage aussi à mettre à jour cette déclaration à chaque année.

Mon expérience en tant que Chancelier m’a permis d’avoir une vision sur la situation et les besoins de la région, ainsi que sur l’importance de la construction d’un dialogue et de consensus. Nous avons réussi à parvenir à des positions communes en vertu de l’existence des engagements des nations du continent à protéger les valeurs et les principes définis et consolidés tout au long d’une histoire difficile. Aujourd’hui nous devons progresser pour que la démocracie se transforme en développement et bien-être pour nos peuples.

Mon expérience en tant que Ministre de l’Economie et en tant que fonctionnaire international m’a permis de développer une vision pratique en matière de gestion et d’exécution de projets concrets dans de nombreux pays de la région. Ceux-ci sont le témoignage de qu’il est toujours possible d’obtenir des résultats tangibles au-delà de la politique..

Je considère que dans cette nouvelle épreuve de l’Organisation, il est indispensable d’avoir les deux visions. Ceci facilite le leadership politique nécessaire à la réalisation d’actions practiques et d’imagination visant à resoudre des besoins pressants des nations de la région.

J’ai appris dans mon parcours professionnel que l’obtention des accords et des consensus passe par des agissements indépendants qui tiennent compte des intérêts de toutes les parties tout en évitant l’imposition.

Je suis tout a fait convaincu de que l’OEA est un forum primordial à l’intégration hémisphérique, où viennent se compléter les perspectives des pays avancés et celles des pays en développement. Mon pays soutien de riches relations avec toutes les sous-régions de l’hémisphère: il partage des frontières avec l’économie la plus puissante au monde et a été en mesure de mettre en oeuvre un accord de libre échange très réussi; il a un projet clair d’intégration sous-régional conçu conformément aux intérêts des nations de l’Amérique Centrale; il fait partie des Caraïbes et se veut un moteur de l’intégration latinoaméricaine sous tous les angles. Cette expérience me donne la conviction de que nous pouvons et que nous devons surmonter les écarts entre les pays avancés et les pays en développement et créér notre propre cadre favorbale au progrès de l’intégration et de la coopération. Je ferai la promotion des équilibres nécessaires aux actiones de l’Organisation bénéfiques à tous les peuples des Amériques.

Si je suis élu, je mettrai un accent particulier sur le maintien d’un dialogue fluide et constant avec les Représentants permanents de tous les Etats membres. Pour aller de l’avant dans la construction d’une Organisation forte répondant aux ambitions de tous, il est nécessaire d’avoir une communication efficace, que je me propose d’avoir avec chacun d’entre vous, avec le personnel du Secrétariat Général, avec les Représentants des organisations de la société civile et avec les représentants des médias.

Nous nous trouvons en un moment crucial. L’occasion historique se présente aujourd’hui. Ne gâchons pas la possibilité de sauver la présence de l’OEA dans l’agenda régional et international, de la renforcer et de la mettre au servive des Etats et des peuples des Amériques. A cette fin, je mets à la disposition de l’Organisation et des Etats qui la composent, mon expérience personnelle, soutenue par ma trajectoire dans mon pays et tout mon enthousiasme vis-à-vis de cette tâche essentielle.

Je vous remercie .