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Speeches

LUIS ALMAGRO, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L'ORGANISATION DES ÉTATS AMÉRICAINS
FERMETURE DE LA QUARANTE-CINQUIÈME SESSION ORDINAIRE DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L’OEA

16 juin 2015 - Washington, DC


Aujourd’hui mon ami Sergio Jellinek, que vous connaissez sûrement tous déjà, m’a remis quelques titres de la presse actuelle. Certains disaient: “L’OEA ferme la porte à la faillite des institutions au Guatemala”; “L’OEA donne le feu vert à Almagro pour entreprendre le processus de réforme”; “La République dominicaine offre d’accueillir la prochaine Assemblée générale de l’OEA”; “Le Brésil veut ressusciter l’OEA”; “Les pays de l’OEA demandent à Almagro de faire des réformes”; “Les États-Unis se réjouissent à l’idée d’une OEA renouvelée”.

Chers amis,

Ce ne sont là que quelques titres de la presse de notre continent; ils sont accompagnés de nombreux autres. Ce ne sont pas des titres correspondant à une OEA non pertinente. Avant le début de la Quarante-cinquième session ordinaire de l’Assemblée générale, bien des gens m’ont demandé quelles étaient mes attentes, qu’est-ce que je considérerais comme un succès à la fin de cette assemblée et je leur ai répondu que pour moi, l’Assemblée serait un succès si dans le dialogue avec les conseillers nous pouvions obtenir une feuille de route pour la modernisation de l’OEA, pour effectuer les transformations nécessaires pour la rapprocher des besoins des gens du Continent américain. Je crois que nous avons amplement réussi et je vous félicite de votre travail.

Je suis convaincu que le résultat est peut-être aussi important que le processus, étant donné que nous l’avons réalisé ensemble, dans un dialogue constructif, qui démontre la volonté politique de tous les pays membres de revivifier l’Organisation afin qu’elle puisse répondre aux besoins du Continent américain.

L’Assemblée générale a approuvé une résolution habilitant le Secrétariat général à apporter à l’Organisation, avec vous, avec le Conseil permanent, les ajustements nécessaires afin que la vision de l’OEA et ses quatre piliers (démocratie, droits de la personne, sécurité et développement intégré) soient alignés avec une structure souple et fonctionnelle, évitant les chevauchements inutiles.

Nous concevons une OEA travaillant sur trois dimensions : la dimension nationale, qui offre des services aux pays, comme l’observation des élections, des facilitateurs judiciaires, dans le domaine des politiques publiques; la dimension continentale, avec le dialogue politique et des initiatives continentales comme la sécurité citoyenne, l’école de gouvernement; enfin, la dimension mondiale, qui apporte des solutions à des questions d’envergure mondiale allant du changement climatique à l’intolérance religieuse ou au terrorisme.

Pour ce qui est de la dimension continentale de notre travail, je reprends à mon compte les recommandations faites par les pays membres à l’effet de renforcer la coordination et les synergies du système interaméricain et, en parallèle, de chercher des secteurs dans lesquels nos efforts peuvent complémenter ceux d’autres instances comme l’UNASUR ou la CELAC.

À ces effets nous nommerons un responsable qui sera s’occupera uniquement à ces travaux de coordination.

Nous concevons, alors, une OEA qui crée des biens publics tant au niveau continental qu’au niveau national, et le plus important est que ces biens soient utilisés par les pays. Pour cela il faudra faire moins de choses, mais celles que nous ferons devront être excellentes.

La résolution nous permet également de travailler à l’incorporation d’une culture de résultats tant externes qu’internes, pour pouvoir ainsi accroître la légitimité publique de l’Organisation.

Sur le plan interne, nous continuerons de forger une alliance ferme avec le Conseil permanent et avec le personnel de l’OEA, des parties indispensables sans l’appui desquelles il n’y aurait pas de transformation possible.

Mais cette transformation interne vise à ce que l’OEA joue un rôle plus dynamique et plus actif sur le plan externe.

Pour cette raison, je désire vous féliciter également pour les résolutions adoptées durant cette Assemblée, parmi lesquelles nous soulignons le soutien apporté aux institutions démocratiques au Guatemala, l’observation d’élections en Haïti, la convention pour le respect des droits des personnes âgées et le plan d’action pour l’inclusion sociale, pour n’en citer que quelques-unes.

Chers amis,

Je veux vous remercier tous pour votre soutien pendant cette période de transition et au cours de cette Assemblée, et je m’engage à maintenir un dialogue de fond avec vous afin que le processus engagé aujourd’hui se poursuive et que, pendant que les réformes ont lieu, nous puissions présenter des résultats, des réalisations qui traceront le chemin vers l’objectif que nous désirons tous atteindre. Vers une OEA que tous reconnaissent comme étant leur, parce qu’elle est au centre des préoccupations des citoyens du Continent américain.

Pas à pas, en promettant moins et en faisant plus, nous pourrons y arriver.

Merci