C’est pour moi un honneur que de m’adresser à vous de nouveau à cette séance de clôture de la Sixième Réunion des ministres de la justice des Amériques.
Je n’ai pas souvent l’occasion de faire une allocution à la cérémonie d’ouverture et une autre à la séance de clôture. Mais cette fois c’est très agréable, surtout à cause du leadership dont a fait preuve le gouvernement de la République dominicaine.
J’ai eu l’occasion non seulement d’être témoin des discussions très pratiques entre les ministres de la justice et procureurs généraux, mais également d’être témoins des préparatifs de la trente-sixième Session ordinaire de l’Assemblée générale, qui font partie de ma responsabilité statutaire à l’OEA.
Aux personnes qui représentent la République dominicaine ici aujourd’hui, en particulier mon grand ami l’Ambassadeur Roberto Alvarez, je voudrais dire que je suis vraiment impressionné par la qualité et l’intensité des préparatifs ainsi que par l’engagement de l’équipe dirigée par l’Ambassadeur José Manuel Trullols et le Ministre des affaires étrangères, Son Excellence Carlos Morales Troncoso. Cela augure bien pour le succès de l’Assemblée générale, qui réunira les 34 États membres.
Permettez-moi de dire que cette réunion de la REMJA n’aurait pas connu autant de succès et n’aurait pas été aussi productive sans le leadership et l’efficacité du Juge Francisco Domínguez Brito, Procureur général de la République dominicaine. Je vous demanderais de l’applaudir avec moi.
Dans mon allocution d’ouverture, j’avais fait remarquer que le Continent américain est confronté à de nombreux défis. Vous avez discuté de certains d’entre eux au cours des trois derniers jours. Il est important de continuer de s’occuper de ces problèmes, parce que dans mon expérience la résolution des incertitudes juridiques est le point de départ du règlement des différends, l’un des défis les plus immédiats du Continent américain et l’une des tâches les plus importantes du leadership de l’OEA.
La Sixième Réunion des ministres de la justice a sans contredit ouvert la voie à une structure organisationnelle qui rassemblera toutes les initiatives, tous les mécanismes et toutes les conventions actuels et nouveaux d’une façon logique et significative. Nous remercions le gouvernement de la République dominicaine de mettre cette nécessité institutionnelle à l’ordre du jour de la réunion de la REMJA VI.
Permettez-moi de souligner une fois de plus les compétences diplomatiques et professionnelles du Représentant permanent de la République dominicaine auprès de l’OEA, que vous avez élu pour présider le Groupe de travail sur les conclusions de la réunion de la REMJA VI. Ambassadeur Alvarez, vous ne vous facilitez pas la tâche, mais à cause de votre leadership et de vos excellentes compétences diplomatiques nous ferons appel à vous de nouveau pour la Session ordinaire de l’Assemblée générale, qui aura lieu sous peu.
J’aimerais aussi offrir de tout cœur la coopération du Secrétariat général de l’OEA pour continuer d’appuyer les travaux des REMJA. Je commencerai en transmettant au Conseil permanent et au Secrétaire général de l’OEA les conclusions et recommandations adoptées aujourd’hui à cette réunion, afin qu’elles soient soumises pour examen à l’Assemblée générale qui aura lieu en juin prochain dans cette belle ville de Santo Domingo. Nous avons souvent tendance à ne pas tenir compte du travail accompli par les institutions de soutien et en ce sens je désire reconnaître publiquement le bon travail fait par Jean Michel Arrighi, Jorge Garcia Gonzalez et Reinaldo Rodriguez, ainsi que tous les autres qui ont tant travaillé au bon déroulement de cette réunion.
Il ne fait aucun doute que cette rencontre nous a permis de confirmer que la justice fait partie des causes communes dans les Amériques et qu’en étant unis nous obtiendrons assurément des résultats plus abondants et meilleurs plus rapidement et plus efficacement. La population des Amériques a besoin de notre effort collectif pour créer un système juridique qui inspire la confiance et qui contribue à un environnement paisible et sûr, des caractéristiques sans lesquelles le développement social et économique pour tous est presque impossible, et sans développement les investisseurs ne viendront pas dans nos pays et nos régions, et sans eux nos enfants n’auront pas la garantie de débouchés pour bâtir une vie prospère.
Je ne peux pas terminer cette allocution sans demander instamment aux États membres de continuer d’appuyer ce processus de coopération juridique continentale, en préconisant la nécessité de ces délibérations, en encourageant vos collègues qui n’ont pas pu se joindre à nous ici pendant les trois derniers jours à le faire la prochaine fois.
Je désire également demander instamment aux États membres de continuer d’appuyer l’excellent travail réalisé par de nombreuses institutions, notamment par le Centre d’études de la justice des Amériques, et j’espère que votre engagement se traduira par un financement institutionnalisé de cette importante institution de recherche, d’assistance technique et de mémoire juridique dans les Amériques.
Enfin, je désire pour terminer remercier le gouvernement de la République dominicaine et en particulier Monsieur Rafael Alburquerque, Vice-président de ce pays ainsi que le Procureur général Domínguez Brito, qui, par le soutien inébranlable qu’il a donné à cette rencontre, nous démontre, une fois de plus, son engagement à la cause de la justice et à la consolidation de la démocratie dans le Continent américain. Je remercie également le peuple dominicain de sa chaleureuse hospitalité durant notre séjour dans cette agréable ville.
Au nom du Secrétariat général de l’OEA, José Miguel Insulza et en mon propre nom, je désire vous remercier de nous avoir fait l’honneur de nous permettre de partager avec vous cet événement, et nous vous souhaitons bien du succès dans l’accomplissement de vos fonctions au cours de cette année judiciaire.
Merci beaucoup.