Dans la Déclaration de Santiago sur les mesures d'encouragement de la
confiance et de la sécurité, a été recommandée l'application de diverses mesures de
confiance, au nombre desquelles a été mentionnée l'élaboration de programmes
d'éducation pour la paix. L'Assemblée générale, réunie en sa vingt-septième Session
ordinaire, a prié le Conseil permanent, par sa résolution AG/RES. 1409 (XXVI-O/96)
d'élaborer, par l'intermédiaire de sa Commission sur la sécurité continentale, et avec
l'appui du Secrétariat général, les orientations générales du Programme d'éducation
pour la paix.
Dans ce contexte, et sans préjudice des travaux du cabinet-conseil
engagé par le Secrétariat pour coopérer dans l'accomplissement de cette tâche, je
voudrais soumettre à la considération des délégués, les directives pour le démarrage
d'un processus de réflexion sur la question des relations entre la population civile et
les forces militaires dans le Continent américain, qui devra être un élément
fondamental d'un programme d'éducation pour la paix tel que celui qui est envisagé.
En ce sens, nous entendons par éducation, un processus de transmission
des connaissances et des données d'expériences entre civils et militaires dans le but
primordial d'arriver à une meilleure entente et à la confiance mutuelle qui contribuent
à maintenir et à consolider la paix et à renforcer les institutions démocratiques. Ce
processus d'éducation implique l'organisation de séminaires, d'ateliers de travail, de
tables rondes par exemple, au sein desquels cet échange pourrait avoir lieu.
D'autre part, il faut souligner que l'Organisation peut apporter une
contribution utile pour l'échange des connaissances et des données d'expériences sur
les principales questions soulevées au sujet des relations entre civils et militaires
dans le Continent américain. Les vastes idées suggérées par les Etats des Caraïbes,
et celles qui ont été incorporées dans le "Traité-cadre de sécurité
démocratique centraméricaine" méritent une réflexion profonde, et elles
pourraient être envisagées à travers un processus de dialogue entre les secteurs civils
et militaires.
Dans cette perspective, la Commission sur la sécurité continentale
pourrait envisager l'opportunité et la possibilité de convoquer une réunion d'experts
sur les relations entre civils et militaires, afin d'échanger des points de vues sur la
manière de concrétiser cette idée.