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OEA/Ser.G
CP/RES. 900 (1532/06)
1 mars 2006
Original:
anglais
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CP/RES. 900 (1532/06)
L’ORGANISATION INTERAMÉRICAINE DE DÉFENSE EN TANT
QU’ENTITÉ DE
L’ORGANISATION DES ÉTATS AMÉRICAINS ET APPROBATION DE SON STATUT
(résolution adoptée ad referendum à la séance tenue le 1 mars 2006)
LE CONSEIL PERMANENT DE L’ORGANISATION
DES ÉTATS AMÉRICAINS,
VU le rapport de la Commission sur la
sécurité continentale concernant la relation juridique et institutionnelle
entre l’Organisation des États Américains et l’Organisation
interaméricaine de défense (CP/CSH-746/06 rev. 1),
CONSIDÉRANT:
Que l’Organisation interaméricaine de
défense (JID ou l’Organisation) a été créée en vertu de la résolution
adoptée lors de la Troisième Réunion de consultation des ministres des
affaires étrangères des républiques américaines en 1942; qu’elle a été par
la suite renforcée par les résolutions VII et XXXIV émanées de la Neuvième
conférence internationale des États américains, laquelle a également donné
naissance à l’OEA et à sa Charte de 1948 adoptée en 1951,
Que l’Organisation interaméricaine défense
et l’Organisation des États Américains se partagent des objectifs communs
au regard de la Charte de l’OEA et du respect du principe de la
supervision civile des forces armées dans le cadre de la démocratie
représentative,
Que par sa résolution AG/RES. 1240
(XXIII-O/93), l’Assemblée générale a renouvelé «le besoin de définir la
relation institutionnelle entre l’Organisation interaméricaine de défense
et l’Organisation des États Américains»,
Que par sa résolution AG/RES. 1848
(XXXII-O/02), l’Assemblée générale a demandé au Conseil permanent «
d’examiner, à la lumière des importantes ressources allouées chaque année
dans le budget du Fonds ordinaire, à l’Organisation interaméricaine de
défense (JID), la relation entre l’OEA et la JID, et de soumettre à
l’Assemblée générale et à la JID des recommandations visant à modifier la
structure et les instruments de base de la JID, dans la mesure nécessaire
pour clarifier son statut vis-à-vis de l’OEA, et parvenir à un consensus à
ce sujet et notamment en ce qui a trait au principe d’une supervision
civile et de la constitution démocratique de son encadrement»,
Que par ses résolutions AG/RES. 1908
(XXXIII-O/03) et AG/RES. 1940 (XXXIII-O/03), l’Assemblée générale a créé
un groupe de travail chargé d’examiner et de formuler des recommandations
relatives à la modernisation et à la modification de la structure du JID,
et de définir la relation juridique qui existe avec l’OEA,
Que par sa résolution AG/RES. 1998
(XXXIV-O/04), l’Assemblée générale a demandé au Conseil permanent « de
mettre un terme à l’analyse et aux délibérations nécessaires et d’arrêter
une décision concernant les liens juridiques et institutionnels existant
entre l’OEA et l’Organisation interaméricaine de défense (JID)»,
Que par sa résolution AG/RES. 2117
(XXXV-O/05), l’Assemblée générale a pris note; «de l’analyse et des
délibérations concernant les liens juridiques et institutionnels existant
entre l’OEA et l’Organisation interaméricaine de défense (JID), en
particulier en ce qui a trait à la nature, au but et aux fonctions de la
JID, reflétés dans le rapport de la Présidence de la Commission sur la
sécurité continentale (document CP/CSH-721/05); de demander au Conseil
permanent d’achever, par l’intermédiaire de la Commission sur la sécurité
continentale, l’analyse de cette question et de mettre fin aux
délibérations sur ce sujet, d’élaborer et d’approuver, au plus tard le 31
décembre 2005, ad referendum de l’Assemblée générale, un Statut de la JID
qui remplacera le Règlement actuel de cet organisme et en modifiera la
structure de base et les liens qui le rattachent à l’OEA»,
Que la «Déclaration sur la sécurité dans
les Amériques» adoptée par les États membres lors de la Conférence
spéciale sur la sécurité tenue à Mexico en octobre 2003 renouvelle en son
paragraphe 49, «la nécessité de préciser le lien juridique et
institutionnel entre l’Organisation interaméricaine de défense (JID) et
l’OEA» et exhorte le Conseil permanent à faire des recommandations
spécifiques à l’Assemblée générale à ces fins,
Que l’Assemblée générale est l’organe
suprême de l’Organisation en vertu de l’article 54 de la Charte et qu’il
lui revient de «décider de l’action et de la politique générales de
l’Organisation, de déterminer la structure et les fonctions de ses
organes…» et «… d’arrêter les dispositions permettant de coordonner entre
elles d’une part, les activités des organes, organismes et entités de
l’Organisation, et d’autre part ces activités avec celles des autres
institutions du système interaméricain»,
Que l’article 53 de la Charte inclut au
nombre de ses organes, les «entités» qui «outre les organismes prévus dans
la Charte, pourront être institués, conformément aux dispositions de celle
ci»,
DÉCIDE:
1. D’instituer l’Organisation
interaméricaine de défense (JID) en tant qu’ «entité» de l’Organisation en
vertu de l’article 53 de la Charte de l’OEA et d’approuver son statut qui
est annexé à la présente résolution.
2. D’établir que le Statut du JID entrera
en vigueur à la date de l’adoption de la présente résolution, sous réserve
de l’Assemblée générale.
3. D’arrêter que les fonctionnaires du JID
occupant des postes qui doivent être comblés par voie d’élections en vertu
du Statut, peuvent demeurer en poste ou bien jusqu’à l’expiration de leur
mandat ou bien jusqu’à la fin de la période de leur détachement par l’État
d’origine.
4. De convoquer, au siège de
l’Organisation, la Trente-deuxième Session extraordinaire de l’Assemblée
générale appelée à adopter le Statut de l’Organisation interaméricaine de
défense (JID) qui sera prévue le 16 mars 2006.
Annexe
STATUT DE L’ORGANISATION INTERAMÉRICAINE DE
DÉFENSE
CHAPITRE I NATURE, OBJECTIF ET ATTRIBUTIONS
Article 1. Nature
1.1 L’Organisation interaméricaine de
défense (“JID”) est une entité de l’Organisation des États Américains
(“OEA”) créé conformément aux dispositions du dernier paragraphe de
l’article 53 de la Charte de l’OEA.
1.2 LA JID jouit d’une autonomie technique
pour réaliser les objectifs et exercer les attributions visés dans le
présent Statut en tenant compte des mandats de l’Assemblée générale de
l’OEA, de la Réunion de consultation des Ministres des relations
extérieures (“Réunion de consultation”), et du Conseil permanent de l’OEA
dans leurs sphères de compétence respectives.
1.3 La JID incarne dans sa structure et
dans ses opérations les principes de supervision civile et de
subordination des institutions militaires aux autorités civiles,
conformément aux dispositions de l’article 4 de la Charte démocratique
interaméricaine, ainsi que le principe de constitution démocratique de sa
haute direction, afin d’assurer la conformité avec les valeurs
démocratiques de ses États membres, et une participation équitable de ses
États membres.
Article 2. Objectif
2.1 Le JID est conçu principalement pour
fournir à l’OEA et à ses États membres des avis techniques et
éducationnels, et pour leur prêter des services consultatifs sur des
questions relevant du domaine militaire, de la défense dans le Continent
américain pour contribuer à la réalisation des objectifs de la Charte.
2.2 Dans la réalisation de cet objectif, la
JID doit tenir compte des besoins des États de plus petite taille, dont le
degré de vulnérabilité est plus grand face aux menaces traditionnelles et
aux nouvelles menaces, préoccupations et autres défis.
Article 3. Attributions
3.1 La JID est dotée des attributions
spécifiques suivantes:
a. Dispenser des services et conseils
techniques et éducationnels sur des questions relevant du domaine
militaire et de la défense:
i. Aux organes et services du Secrétariat
général, sur leur demande;
ii. Aux États membres de l’OEA, sur leur
demande, et après avoir informé préalablement le Conseil permanent de
l’OEA, à travers la Commission sur la sécurité continentale, de la teneur
de leur requête, et en faisant rapport, par la suite, à cette Commission
sur les résultats de l’assistance prêtée par la JID.
b. Fournir aux officiers militaires et aux
responsables civils des États membres de l’OEA, par l’intermédiaire de son
Collège interaméricain de la défense à Washington, D.C., des cours
universitaires supérieurs en matière militaire et de défense, sur le
Système interaméricain et sur des disciplines connexes;
c. Promouvoir les échanges et la
coopération entre les responsables civils et les officiers militaires des
États membres de l’OEA sur des questions liées aux questions militaires et
de défense;
d. Fournir aux États membres de l’OEA des
services techniques consultatifs sur une action intégrale contre les mines
dans le Continent américain, y compris la coopération avec le Secrétariat
général de l’OEA;
e. Fournir aux États membres de l’OEA des
services techniques consultatifs sur la gestion, la sécurité et la
destruction des arsenaux d’armements;
f. Fournir aux États membres de l’OEA de
services techniques consultatifs dans la mise au point d’une Doctrine sur
la défense nationale et de documents politiques («Livres blancs»);
g. Fournir aux États membres de l’OEA des
services techniques consultatifs dans l’établissement d’autres études et
documents relevant de la sphère de compétence de la JID.
h. Fournir aux États membres de l’OEA des
services techniques consultatifs dans la mise en place des mesures de
transparence et d’encouragement de la confiance et de la sécurité;
i. Tenir, à l’intention de l’OEA, des
registres actualisés sur les mesures d’encouragement de la confiance et de
la sécurité tant dans le Continent américain que dans d’autres régions,
ainsi qu’une base de données électronique des informations contenues dans
ces registres, et d’élaborer, sur demande, des études sur ces mesures et
des projets de directives pour la présentation de rapports normalisés sur
l’application de ces mesures par les États membres;
j. Promouvoir les échanges et la
coopération avec d’autres organisations régionales et mondiales à vocation
analogue sur des aspects techniques des questions militaires et de
défense;
k. Fournir aux États membres de l’OEA des
conseils techniques et des services consultatifs en matière de secours et
d’aide humanitaire en cas de catastrophe,
l. Fournir aux États membres des conseils
techniques et des services consultatifs pour la recherche et le sauvetage
des victimes,
CHAPITRE II COMPOSITION
Article 4. Membres
4.1 Tout État membre de l’OEA peut accéder
au statut d’État membre (“Membre”) de la JID par suite de la soumission
par écrit de leur demande d’adhésion adressée au Président du Conseil des
délégués de la JID (“le Président”).
4.2 Le droit de participer à la JID en
qualité de Membre peut être suspendu dans les circonstances suivantes:
a. Application par l’Assemblée générale de
l’article 9 de la Charte de l’OEA,
b. Application par l’Assemblée générale de
l’article 21 de la Charte démocratique interaméricaine.
4.3 Tout Membre frappé de suspension n’est
pas pris en compte aux fins de la détermination du quorum et des majorités
de votes nécessaires au Conseil des délégués; d’autre part, les
responsables représentant des Membres frappés de suspension ne peuvent pas
non plus être admis à se faire élire à un poste de la JID.
4.4 Tout Membre peut se retirer de la JID
en adressant au Président par écrit un préavis d’un an. À la date de prise
d’effet de son retrait, il cesse d’être membre de la JID. De même, tout
État membre qui se retire de l’OEA cesse d’être membre de la JID à la date
de prise d’effet de ce retrait;
4.5 Tout Membre frappé de suspension en
application de l’article 4.2 ci-dessus est réadmis une fois que la
suspension décidée par l’Assemblée générale de l’OEA est relevée; tout
Membre qui s’est retiré volontairement peut demander sa réadmission en
qualité de nouveau Membre en application de l’article 4.1 ci-dessus.
Article 5. Observateurs permanents
5.1 Par suite de la soumission d’une
demande adressée par écrit au Président, tout État membre de l’OEA qui
n’est pas membre de la JID et qui n’a été suspendu ni de l’OEA ni de la
JID, ainsi que tout Observateur permanent de l’OEA peut accéder au statut
d’Observateur permanent auprès de la JID.
5.2 Tout autre État membre des Nations
Unies peut adresser à la JID une demande d’accession au statut
d’Observateur permanent auprès de cette Organisation, selon les conditions
et procédures établies par le Conseil des délégués, et sous réserve de
l’approbation du Conseil permanent de l’OEA. 5.3 Les Observateurs
permanents peuvent assister aux réunions du Conseil des délégués et
bénéficier de tous les autres privilèges que le Conseil des délégués peut
leur accorder. Cependant, ils ne peuvent pas prendre la parole aux
réunions du Conseil des délégués sans l’autorisation du Président.
Article 6. Autres observateurs
6.1 Le Secrétaire général de l’OEA ou son
représentant/sa représentante, et les représentants des autres organes de
l’OEA peuvent participer en qualité d’observateurs aux réunions du Conseil
des délégués.
6.2 Les États membres des Nations Unies qui
ne sont ni des États membres de l’OEA ni des Observateurs permanents
auprès de cette Organisation, et les autres organismes publics
internationaux, qu’ils soient régionaux ou mondiaux ayant des intérêts et
des fonctions similaires à ceux de la JID, y compris, sans être
limitatifs, ceux du système des Nations Unies, peuvent devenir
observateurs de réunions déterminées de la JID et participer à d’autres
activités parrainées par celle-ci.
6.3 Les organismes, entités et
organisations ci-après peuvent également participer en qualité
d’observateurs aux réunion et activités de la JID :
a. D’autres organismes et entités d’États
membres des Nations Unies, à l’exception des organismes et entités dont le
siège se trouve, ou dont l’activité principale se déroule, dans un
territoire à propos duquel il existe un différend en matière de
souveraineté entre un État membre de l’OEA et un État extérieur au
Continent américain.
b. Les organisations de la société civile,
à l’exception de celles dont le siège se trouve, ou dont l’activité
principale se déroule, dans un territoire à propos duquel il existe un
différend en matière de souveraineté entre un État membre de l’OEA et un
État extérieur au Continent américain.
6.4 Les États, organismes et autres entités
désireux d’accéder au statut d’observateur pour une réunion ou activité
quelconque doivent présenter une demande écrite au Président du Conseil
des délégués dans un délai de trente jours avant la date de la réunion ou
de l’activité en question ou dans un délai plus court comme l’aura
déterminé le Conseil des délégués conformément à son Règlement. Dans
chaque cas, le Président se prononce sur leur requête, en consultation
avec les membres du Conseil des délégués.
6.5 Les Observateurs peuvent assister à la
réunion ou à l’activité auxquelles ils désirent participer; ils ne peuvent
toutefois prendre la parole qu’à l’invitation du Président ou de
l’autorité qui préside, selon le cas.
Article 7. Experts et autres invités
7.1 Le Président, après consultation avec
les Membres, peut inviter des experts et d’autres personnes à participer
aux réunions du Conseil des délégués et à d’autres activités de la JID.
7.2 Les experts et autres invités peuvent
participer selon les termes de l’invitation qui leur a été faite dans
chaque cas; cependant, en aucun cas ils n’ont le droit de prendre la
parole à aucune réunion sans l’autorisation du Président.
Article 8. Coûts
8.1 La JID peut demander aux Observateurs
permanents, aux autres observateurs et aux invités de prendre en charge
leurs frais de leur participation, notamment, mais pas exclusivement, les
frais de traduction, de reproduction et de distribution de leurs documents
aux autres participants.
CHAPITRE III STRUCTURE
Article 9. Organes
LA JID se compose des organes suivants:
a. Le Conseil des délégués;
b. Le Secrétariat, et
c. Le Collège interaméricain de défense («
CID »).
CHAPTER IV CONSEIL DES DÉLÉGUÉS
Article 10. Objectifs
Le Conseil des délégués (“le Conseil”) est
l’organe représentatif des États membres. Il a pour objectifs:
a. D’élaborer et d’adopter les politiques,
activités et prescriptions de la JID, en s’inspirant des directives
tracées par l’Assemblée générale de l’OEA, la Réunion de consultation de
l’OEA, et le Conseil permanent de l’OEA,
b. De superviser la mise en œuvre de ces
politiques, activités et directives par le Secrétariat de la JID et le
Collège interaméricain de défense.
Article 11. Attributions
Le Conseil exerce les attributions
suivantes:
a. Mettre en place les politiques et les
objectifs stratégiques de la JID en tenant compte des directives et
limitations énoncées dans le présent Statut, et dans les résolutions de
l’Assemblée générale de l’OEA, la Réunion de consultation de l’OEA, et le
Conseil permanent de l’OEA; b. Analyser et approuver le budget annuel de
la JID, élaborer, en vue de sa présentation au Secrétaire général de
l’OEA, la proposition annuelle d’ouverture de crédits au titre la JID dans
le Programme-budget de l’OEA, et approuver des mécanismes de financement
des activités de la JID;
c. Superviser, analyser et évaluer la mise
en œuvre des projets et activités de la JID ;
d. Établir les directives et tracer des
orientations opérationnelles à l’intention du Directeur général et du
Directeur du CID;
e. Approuver les programmes d’études du
Collège sur la base des recommandations du Directeur du CID et des
conseillers d’études consultés à cette fin.
f. Superviser la gestion de toutes les
ressources confiées à la JID;
g. Adopter son propre Règlement ainsi que
le Règlement du personnel et le Règlement financier de la JID;
h. Se prononcer sur la réadmission de tout
État membre qui le demande conformément à l’article 4.5 du présent Statut;
i. Élire et destituer de leurs fonctions
son président ainsi que les autres autorités de la JID conformément aux
dispositions du présent du Statut et son propre Règlement.;
j. Proposer au Conseil permanent de l’OEA,
en vue de leur adoption par l’Assemblée générale de l’OEA, des
modifications au présent Statut;
k. Présenter un rapport annuel à
l’Assemblée générale de l’OEA sur les activités de la JID conformément aux
directives établies par l’Assemblée générale de l’OEA;
l. Créer des commissions, sous-commissions,
groupes de travail et autres organes subsidiaires pour l’aider à exercer
ses attributions;
m. Établir des directives pour les accords
de coopération intervenus entre la JID et d’autres organisations
régionales et mondiales qui traitent de questions relevant des domaines
militaire et de la défense;
n. S’acquitter des autres tâches visées
dans le présent Statut ou de celles que lui confient l’Assemblée générale
de l’OEA, la Réunion de consultation de l’OEA, ou le Conseil permanent de
l’OEA.
Article 12. Délégations
12.1 Le Conseil est composé des délégations
de chaque Membre présidées chacun par un Chef de délégation. Chaque Membre
a droit à une voix aux réunions du Conseil.
12.2 Les Chefs de délégation sont désignés
par leurs gouvernements respectifs
12.3 Les Chefs de délégation doivent être
de préférence des officiers haut gradés, ou des fonctionnaires civils
compétents en questions militaires et de défense.
12.4 Les Chefs de délégation représentent
leurs gouvernements respectifs auprès de la JID en participant aux
réunions du Conseil et aux autres activités de la JID
12.5 Les Chefs de délégation assurent la
liaison officielle entre la JID et leurs gouvernements respectifs, et
entre la JID et leurs Représentants permanents respectifs auprès de l’OEA.
12.6 Chaque État membre peut nommer les
délégués suppléants, les conseillers et les autres membres de sa
délégation. Les délégués suppléants doivent être dotés des connaissances
spécialisées sur les questions militaires et de défense, et, en l’absence
du Chef de délégation, sont autorisés à représenter cet État membre aux
réunions du Conseil et aux autres réunions et activités de la JID.
12.7 Chaque membre accrédite son Chef de
délégation et les autres membres de sa délégation, par l’intermédiaire de
son Ministère des affaires étrangères, en présentant à cette fin ses
lettres de créance au Président.
12.8 Les délégués et autres membres des
délégations ne peuvent pas occuper de postes dans les organes de la JID;
cependant, ils peuvent participer aux commissions, sous-commissions,
groupes de travail et autres organes subsidiaires que crée le Conseil ou
son Président.
Article 13. Réunions
13.1 Réunions ordinaires et
extraordinaires: Le Conseil tient des réunions ordinaires et
extraordinaires afin d’adopter les décisions indispensables à l’exercice
de ses attributions. Ces réunions sont convoquées par le Président ou, en
l’absence du Président, par le Vice-président. Des procès-verbaux doivent
être établis et distribués aux États membres. Sauf indication contraire
dans le présent Statut, le vote et les débats se déroulent au cours de ces
réunions conformément au Règlement du Conseil.
a. Les réunions ordinaires sont convoquées
à des intervalles prescrits par le Règlement du Conseil ou conformément
aux indications du calendrier des réunions approuvé par le Conseil. De
même, le Conseil tient une réunion ordinaire par an dans le but principal
de commémorer l’anniversaire de la JID;
b. Les réunions extraordinaires sont
convoquées sur la demande d’au moins cinq Membres pour traiter de
questions urgentes, délicates ou imprévues.
13.2 Réunions informelles: Les réunions
informelles sont convoquées par le Président ou, en l’absence de celui-ci,
par le Vice-président, afin d’échanger des points de vue de façon
informelle sur des questions d’intérêt mutuel. Aucune décision formelle
n’y est adoptée, et aucun procès verbal n’est requis.
Article 14. Quorum et vote
14.1 Le quorum requis pour commencer les
réunions ordinaires et extraordinaires du Conseil est constitué par le
tiers des Membres
14.2 Un vote des deux tiers des Membres est
requis pour adopter le budget annuel; pour destituer de leurs fonctions le
Président, le Vice-président, ou toute autre autorité élue de la JID.
14.3 Toutes les autres décisions, y compris
celles qui portent sur l’élection du Président, du Vice-président, et de
tous les autres hauts fonctionnaires, sont adoptées à la majorité des
Membres. Aux fins du présent Statut, la majorité est constituée par un
nombre de votes supérieur à 50% des voix .
14.4 Pour les séances des commissions,
sous-commissions ou groupes de travail, le quorum requis est constitué par
au moins un tiers des Membres qui les composent, et les décisions et
recommandations sont adoptées à la majorité des États membres présents,
sans préjudice du droit d’adopter des règles de vote différentes après
leur première réunion.
Article 15. Élections
15.1 Dans le pourvoi des postes par voie
d’élections visés dans le présent Statut, le Conseil doit, dans la mesure
du possible, appliquer les critères de roulement et de représentation
géographique équitable.
15.2 Afin de promouvoir la transparence
dans le processus électoral, chaque pays qui dépose une candidature pour
un poste vacant fournit aux Membres la notice biographique du candidat
dans les délais prescrit, ainsi que toute autre information requise par le
Conseil selon le vœu de son Règlement.
Article 16. Le Président et le
Vice-président
16.1 Le Conseil élit son Président pendant
une réunion ordinaire pour un mandat d’un an allant du 1er juillet au 30
juin, qui peut être immédiatement reconduit une seule fois pour la même
durée, conformément aux principes et valeurs consacrés à l’article 1.3. Le
Président doit répondre aux mêmes critères établis pour le Chef de
délégation à l’article 12.3.
16.2 Le Président relève directement le
Conseil et il:
a. Convoque et préside les réunions du
Conseil;
b. Coordonne les travaux du Conseil;
c. Représente la JID aux réunions de l’OEA
et dans ses relations extérieures;
d. Adresse à l’Assemblée générale de l’OEA,
à la Réunion de consultation de l’OEA, au Conseil permanent de l’OEA,
ainsi qu’à d’autres organes de l’OEA, le cas échéant, les rapports
sollicités ou requis en vertu d’accords conclus avec eux. e. Préside les
cérémonies de la JID,
f. S’acquitte de toutes autres tâches qui
sont spécifiées dans le présent Statut ou lui sont confiées par le
Conseil.
16.3 Le Conseil élit son Vice-président
pendant une réunion ordinaire pour un mandat d’un an . Ce mandat commence
à courir le 1er décembre et arrive à expiration le 30 novembre ; il peut
être reconduit immédiatement une seule fois pour la même durée. Le
Vice-président doit répondre aux mêmes critères que ceux qui ont été
établis pour un chef de délégation à l’article 12.3, et doit :
a. Exercer les fonctions de conseiller du
Président;
b. Remplacer le Président dans ses
fonctions lorsque celui-ci n’est pas en mesure de les exercer ou les
délègue au Vice-président;
c. Coordonner les commissions,
sous-commissions et groupes de travail du Conseil,
d. S’acquitter des autres tâches qui lui
sont confiées par le Conseil ou le Président.
16.4 Le Président et le Vice-président
reçoivent du Secrétariat l’assistance administrative qui peut s’avérer
raisonnable et nécessaire à l’accomplissement de leurs tâches.
CHAPITRE V LE SECRÉTARIAT
Article 17. Structure et atributions
17.1 Le Secrétariat est composé de la
Direction générale, du Sous-secrétariat aux services consultatifs, et du
Sous-secrétariat aux services administratifs et aux conférences.
17.2 Le Secrétariat fait fonction d’organe
administratif permanent de la JID et exerce les attributions suivantes:
a. Mettre en œuvre les résolutions,
directives et autres décisions du Conseil;
b. Élaborer le Programme-budget annuel de
la JID qui doit être soumis à l’approbation du Conseil;
c. Prêter en permanence des services de
secrétariat au Conseil, à ses commissions, sous-commissions, groupes de
travail, et à ses autres organes subsidiaires, au Président et au
Vice-président, appliquer leurs directives et accomplir toutes autres
tâches qui lui sont confiées;
d. Fournir des conseils techniques au
Conseil, aux commissions, sous-commissions, groupes de travail, et aux
autres organes subsidiaires, ainsi qu’au Président et au Vice-président;
e. Faire fonction de gardien des documents et archives de la JID;
f. Sous réserve de l’approbation du
Conseil, élaborer et soumettre à l’Assemblée générale de l’OEA, à la
Réunion de consultation des Ministres des relations extérieures de l’OEA,
au Conseil permanent de l’OEA, et aux autres organes de l’OEA, les
rapports qui lui sont demandés ou qui ont requis en vertu des accords
conclus avec eux;
g. Nouer, conformément aux directives
établies par le Conseil, des relations de coopération avec d’autres
organisations internationales mondiales et régionales sur des questions
militaires et de défense;
h. Gérer les ressources financières de la
JID et en rendre dûment compte au Conseil;
i. Entretenir des relations de coopération
avec le Secrétariat général de l’OEA;
j. Exercer toutes autres attributions
visées dans le présent Statut ou qui lui sont conférées par le Conseil,
k. Fournir un appui administratif au
Collège interaméricain de défense.
Article 18. La Direction générale
18.1 La Direction générale est assurée par
le Directeur général qui, sous la supervision du Conseil, est le
représentant légal et l’administrateur de la JID. Celui-ci est habilité à
diriger et à gérer le Secrétariat pour le mettre en mesure de s’acquitter
de ses attributions, et de répondre à ses obligations et responsabilités.
Le Directeur général relève directement du Conseil, et a pour obligation
de rendre compte de ses actions devant cet organe.
18.2 Le Directeur géneral doit être un
officier haut gradé, ou un fonctionnaire civil d’un Membre de la JID,
compétent en questions militaires et de défense. Il doit être détaché par
le Membre correspondant auprès de la JID.u Conseil. Il est élu par le
Conseil à la majorité des membres de cet organe pour un mandat de deux ans
qui peut être reconduit une seule fois, immédiatement à son expiration,
pour la même durée.
18.3 Outre l’obligation d’exercer les
fonctions visées à l’article 17.1 ci-dessus, le Directeur général, sous la
supervision du Conseil:
a. Détermine le nombre des membres du
personnel du Secrétariat; réglemente leurs pouvoirs, droits et
responsabilités, fixe leur rémunération, et les nomme et les révoque,
conformément au Programme-budget annuel et d’autres résolutions du
Conseil;
b. Participe aux réunions du Conseil avec
voix consultative uniquement;
c. Présente au Conseil:
i. Des rapports et informations sur les
activités de la JID, la situation financière, et ses relations avec les
autres organisations;
ii. Toutes autres informations requises par
le Conseil;
d. Porte à l’attention du Conseil les
informations sur les questions relatives à l’Objectif de la JID;
e. Signe et applique les accords de
coopération avec d’autres organisations conformément aux directives
établies par le Conseil, et informe le Conseil de ces accords;
f. Administre et veille au respect du
Règlement et de la réglementation de la JID, ainsi que d’autres directives
du Conseil;
g. Réorganise le Secrétariat afin de
maximiser son efficacité, dans le respect des directives du Conseil;
h. Passe des marchés de biens et services
pour le Secrétariat dans les limites du Programme-budget et conformément
aux directives du Conseil;
i. Supervise les services d’assistance
consultative technique et de consultation fournis par le Secrétariat, et
en assume la responsabilité;
j. Émet des Instructions administratives
pour l’exercice des fonctions que lui confie le présent Statut;
k. Accomplit toutes les autres tâches que
lui confie le Conseil.
18.4 Le Directeur général peut déléguer ses
fonctions et passer ses pouvoirs à d’autres membres du personnel du
Secrétariat, mais il demeure responsable devant le Conseil de toutes les
actions menées pendant cette délégation de pouvoirs.
Article 19. Sous-secrétariat aux services
consultatifs
19.1 Le Sous-secrétariat aux services
consultatifs (“SSA”) prête des services de consultation technique au
Conseil et aux autres secteurs du Secrétariat en matière militaire et de
défense.
19.2 Le SSA est doté d’un Directeur, qui
est un officier haut gradé ou un fonctionnaire civil d’un Membre de la JID
compétent en questions militaires et de défense. Le Directeur du SSA est
élu par le Conseil à la majorité de ses Membres pour un mandat d’une durée
de deux ans, renouvelable une seule fois par reconduction immédiate pour
la même durée.
19.3 Le Directeur du SSA relève du
Directeur général, conformément aux directives et politiques établies par
le Conseil. Il peut faire rapport au Conseil, lorsque le Directeur
l’invite à le faire, sur la tâche qu’il accomplit.
19.4 Outre le Directeur, le SSA est doté du
personnel détaché par les Membres auprès de la JID afin d’apporter un
appui technique et consultatif au Conseil et aux autres organes de la JID.
19.5 Le Directeur du SSA peut nommer un
directeur adjoint parmi les membres du personnel du SSA pour l’assister
dans l’exercice de ses fonctions. Le Sous-directeur est un officier en
service actif, ou un fonctionnaire civil d’un État membre compétent en
questions militaires et de défense.
Article 20. Sous-secrétariat aux services
administratifs et aux services de conférences
20.1 Le Sous-secrétariat aux services
administratifs et aux services de conférences (“SSAC”) a pour attribution
de prêter au Directeur général tout l’appui nécessaire à l’accomplissement
de toutes les tâches confiées au Secrétariat dans le présent Statut, à
l’exception des fonctions de consultation technique qui appartiennent au
SSA.
20.2 Le SSAC est doté d’un Directeur, qui
est un officier haut gradé qui est un officier haut gradé ou un
fonctionnaire civil d’un État membre de la JID compétent en questions
militaires et de défense. Le Directeur du SSAC est élu par le Conseil à la
majorité de ses États membres pour un mandat d’une durée de deux ans,
renouvelable une seule fois par reconduction immédiate pour la même durée
Le Directeur du SSAC peut être destitué par le Conseil par un vote à la
majorité des deux tiers de ses États membres.
20.3 Le Directeur du SSAC relève du
Directeur général, conformément aux directives et politiques établies par
le Conseil.
20.4 Outre le Directeur, le SSAC est doté
de cadres et du personnel d’appui administratif compétents pour exercer
les attrubutions qui lui sont conférées.
20.5 Le Directeur du SSAC peut nommer un
Directeur adjoint parmi les fonctionnaires des États membres détachés
auprès de la JID pour l’assister dans l’exercice de ses fonctions. Le
Directeur adjoint est un officier en service actif, ou un fonctionnaire
civil d’un État membre dotés des connaissances en questions relevant de la
sphère de compétence de la JID.
Article 21. Ressources humaines
21.1 Le Secrétariat peut se doter des
ressources humaines en recrutant des membres de son personnel ou en
engageant des contractuels indépendants.
a. Peuvent être membres du personnel du
Secrétariat uniquement les personnes considérées comme telles dans leur
lettre de nomination émanée de la JID. Ces personnes sont engagées
directement pour prêter leurs services à la JID, ou alors sont des
militaires ou des que les Membres détachent auprès de la JID dans le cadre
d’accords à cet effet.
b. Les contractuels indépendants sont des
personnes, juridiques ou physiques, engagées sous contrat pour fournir des
biens ou services au Secrétariat, normalement à court terme et à titre
temporaire, moyennant un contrat à la tâche. Les contractuels ne sont pas
des membres du personnel ni des employés du Secrétariat, et un contrat à
la tâche ne crée pas de relation d’emploi entre le Secrétariat et cette
personne.
21.2 Lors de la sélection du personnel du
Secrétariat, il faut d’abord prendre en compte l’efficacité, la compétence
et l’intégrité, mais aussi, dans le recrutement du personnel à tous les
échelons, il faut accorder une importance à la nécessité d’une
représentation géographique aussi large que possible.
21.3 Dans l’exercice de leurs fonctions,
les membres du personnel du Secrétariat ne doivent pas chercher à obtenir
ni à recevoir des instructions d’un quelconque gouvernement ou d’une
quelconque autorité en dehors de la JID, et ils s’abstiennent de toute
activité incompatible avec leur poste en leur qualité de fonctionnaire
international relevant uniquement de la JID.
21.4 Tous les membres du personnel du
Secrétariat sont comptables de leurs actes devant leurs superviseurs
immédiats.
21.5 Les membres du personnel de la JID ne
sont pas des membres du personnel du Secrétariat général de l’OEA
(“SG/OEA’) et n’ont pas droit aux prestations dont jouissent les membres
du personnel du Secrétariat général en vertu des Normes générales de
fonctionnement de l’OEA, du Règlement du personnel de l’OEA, et des
résolutions de l’Assemblée générale de l’OEA ; cependant, les membres du
personnel de la JID peuvent être désignés temporairement comme des membres
associés du personnel du Secrétariat général en vertu des Normes générales
de fonctionnement de l’OEA applicables, et du Règlement du personnel
régissant les membres associés du personnel, et les membres du personnel
de l’une ou l’autre de ces deux organisations peuvent être détachés auprès
de l’une à l’autre organisations conformément à leurs Règlements
respectifs.
CHAPITRE VI LE COLLÈGE INTERAMÉRICAIN DE
DÉFENSE
Article 22. Attributions
22.1 Le Collège interaméricain de défense
(«le CID») a pour attributions de développer et d’offrir à des officiers
et à des fonctionnaires civils des États membres de l’OEA des possibilités
d’études universitaires supérieures dans des matières relevant des
domaines militaire et de la défense, du Système interaméricain, et des
disciplines connexes.
Article 23. Le Directeur du CID
23.1 Le CID est doté d’un Directeur, qui
est un officier haut gradé ou un fonctionnaire civil compétent en
questions militaires et de défense. Le Directeur du CID est élu par le
Conseil dans le respect de la Charte de l’OEA, de la décision du Conseil
permanent de l’OEA, et de la pratique observée à la JID, pour un mandat de
deux ans renouvelable une seule fois par reconduction immédiate pour la
même période.
23.2 Le Directeur du CID relève du Conseil
pour ce qui est de la gestion du CID, conformément aux directives et
politiques mises en place par le Conseil des délégués.
Article 24. Autres autorités du Collège
24.1 Le Conseil élit un Directeur adjoint
du Collège et un Chef des études, de nationalités différentes de celle du
Directeur, chacun pour un mandat de deux ans renouvelable une seule fois
par reconduction immédiate pour la même période. Leurs fonctions sont
proposées par le Directeur du Conseil et approuvées par ce Conseil. L’un
et l’autre relèvent directement du Directeur.
24.2 Le Directeur adjoint doit être un
officier haut gradé ou un fonctionnaire civil d’un État membre de la JID,
compétent en questions militaires ou de défense, et être détaché au CID
par cet État membre.
24.3 Le Chef des études doit être un
officier haut gradé ou un fonctionnaire civil d’un Membre de la JID,
compétent en questions traitées dans le cadre des attributions du CID, et
doit être détaché auprès du CID par cet Membre.
Article 25. Ressources humaines et
installations
25.1 Les dispositions de l’article 21 qui
régit les ressources humaines du Secrétariat de la JID, s’appliquent
également au personnel du CID.
25.2 Les dispositions relatives à
l’occupation des installations et à l’utilisation des matériels et
fournitures fournis au CID par le pays hôte sont prises par le Directeur
du CID, en consultation avec le Directeur général et le Conseil, et sont
révisées et mises à jour périodiquement comme requis.
CHAPITRE VII RESSOURCES FINANCIÈRES ET
AUTRES CONTRIBUTIONS
Article 26. Contribution du Fonds ordinaire
de l’OEA
La JID reçoit une contribution annuelle au
titre du Programme-budget annuel approuvé par l’Assemblée générale de
l’OEA.
Article 27. Contributions volontaires
La JID peut recevoir des contributions
volontaires provenant des Membres et d’autres bailleurs de fonds. Le
Secrétariat dépose ces contributions dans des fonds spécifiques ou des
fonds fiduciaires, conformément aux conditions établies par les bailleurs
de fonds, et aux directives tracées par le Conseil. Elle établira
également un compte de contributions non financières reçues.
Article 28. Règlement financier et/ou
directives
Afin de garantir la transparence et la
bonne conduite des affaires de la JID et de la gestion de ses ressources,
le Conseil adopte et modifie, le cas échéant, le Règlement financier, les
directives et autres réglementations nécessaires à la gestion et au
contrôle approprié des ressources de la JID conformément aux normes
généralement acceptées.
CHAPITRE VIII RELATIONS AVEC D’AUTRES
ORGANES DE L’OEA
Article 29. Rapports aux autres organes de
l’OEA
29.1 Chaque année, la JID soumet à
l’Assemblée générale de l’OEA, par l’intermédiaire du SG/OEA, son Rapport
annuel d’activités et d’exécution budgétaire, conformément aux règles
établies par l’Assemblée générale de l’OEA et le Conseil permanent de
l’OEA.
29.2 La JID élabore et soumet aux autres
organes de l’OEA tout autre rapport que ceux-ci sollicitent au sujet de
ses activités.
Article 30 Correspondance officielle entre
la JID et d’autres organes de l’OEA
30.1 Toute la correspondance officielle de
la JID à l’Assemblée générale de l’OEA, à la Réunion de consultation de
l’OEA, au Conseil permanent de l’OEA et au SG/OEA doit être adressée au
Secrétaire général de l’OEA. Toute correspondance de la JID à tous les
autres organes de l’OEA doit être adressée aux responsables principaux de
ces organes.
30.2 Toute la correspondance officielle de
l’OEA et de ses autres organes à la JID doit être adressée au Directeur
général.
Article 31. Coordination
31.1 Les programmes et activités de la JID
doivent éviter les doubles emplois des efforts et des dépenses, et doivent
servir de complément aux activités menées par les autres organes de l’OEA.
31.2 La JID doit participer, en qualité de
membre, au Comité de coordination des programmes de coopération du Système
interaméricain et appliquer ses recommandations en vue d’une meilleure
coordination avec les autres organes de l’OEA.
31.3 La JID doit échanger régulièrement des
informations avec le SG/OEA, le Conseil permanent de l’OEA ainsi qu’avec
les organes subsidiaires pertinents du Conseil permanent, des organes de
l’OEA et des services du SG/OEA œuvrant sur des questions d’intérêt
mutuel. De même, ces organes de l’OEA doivent échanger régulièrement des
informations d’intérêt mutuel avec la JID. Les informations mise en commun
peuvent inclure, par exemple, l’annonce de réunions futures assortie de
leur ordre du jour, de la documentation technique d’intérêt mutuel, des
copies de projets de résolution, des ordres du jour provisoires de
réunions, enfin des rapports finals des réunions.
31.4 Le Président et le Vice-président du
Conseil, le Directeur général, et le Directeur du CID peuvent assister aux
Sessions de l’Assemblée générale de l’OEA et aux réunions des autres
organes de l’OEA avec droit de parole, conformément aux règlements
applicables. De même, le Secrétaire général et d’autres hauts
fonctionnaires des autres organes de l’OEA, le President du Conseil
permanent de l’OEA, et les Representants permaennts et suppléants près
l’OEA, peuvent assister aux réunions du Conseil avec droit de parole
conformément aux règlements applicables.
31.5 L’Assemblée générale de l’OEA, les
Conseils de l’OEA et la JID peuvent formuler mutuellement des
recommandations en ce qui concerne l’inscription de points à l’ordre du
jour de leurs réunions et conférences respectives dans la mesure permise
par les règles applicables.
31.6 La JID et les autres organes de l’OEA
échangeront des publications d’intérêt mutuel.
31.7 Le Secrétariat de la JID et le SG/OEA
échangeront des informations de nature administrative.
CHAPITRE IX DISPOSITIONS DIVERSES
Article 32. Siège, et privilèges et
immunités
32.1 La JID a son siège dans la ville de
Washington, D.C., États-Unis d’Amérique. Le SG/OEA permet à la JID
d’occuper et d’utiliser, dans les locaux de son Siège, la propriété
dénommée «Casa del Soldado», sise au 2600 16th St, N.W., Washington, D.C..
La JID jouit du statut d’organisation internationale, et a sa propre
personnalité juridique en vertu de la législation du pays hôte.
32.2 La JID et les membres de son personnel
dans les États membres de l’OEA jouissent des privilèges et immunités
définis conformément aux dispositions y relatives de la Charte de l’OEA,
de la législation desdits États et des accords intervenus entre ces
derniers et l’OEA ou la JID.
32.3 Conformément à la législation de ses
États membres et aux accords susmentionnés, la JID peut, au titre de sa
personnalité juridique, conclure et appliquer des contrats ou accords,
détenir des fonds, des biens immeubles et des biens m, eubles, et
acquérir, vendre, louer, améliorer ou exploiter tout bien ou propriété.
32.4 Les privilèges et immunités des
délégations des Membres auprès du Conseil au Siège sont ceux qui sont
définis dans la législation applicable du pays hôte ainsi que par les
accords pertinents intervenus entre le pays hôte et l’OEA.
Article 33. Interdiction de discrimination
La JID n’admet aucune restriction, fondée
sur la race, la croyance ou le sexe, à la capacité d’occuper des postes au
sein de la JID ou de participer à ses activités.
Article 34. Droit interne et modification
du Statut
34.1 L’ordre d’importance des normes au
sein de la JID est le suivant : au sommet de la pyramide se trouve la
Charte de l’OEA, suivie, par ordre décroissant, des résolutions de
l’Assemblée générale de l’OEA, des résolutions de la Réunion de
consultation des ministres des relations extérieures de l’OEA, des
résolutions du Conseil permanent de l’OEA dans la limite de sa sphère de
compétence vis-à-vis de la JID, des résolutions (y compris le Règlement,
le Règlement du personnel et le Règlement financier) et autres décisions
des Réunions du Conseil des délégués, et enfin des Instructions
administratives du Directeur général et du Directeur de la JID, chacun
dans sa sphère respective de compétence. 34.2 Le présent Statut doit être
approuvé par l’Assemblée générale de l’OEA pour entrer en vigueur. Par
conséquent, il jouit du même statut hiérarchique qu’une résolution de
l’Assemblée générale dans les normes internes de la JID.
34.3 Le présent Statut ne peut être modifié
que par l’Assemblée générale de l’OEA, à son initiative ou sur la
recommandation du Conseil permanent de l’OEA. Le Conseil permanent de
l’OEA, de sa propre initiative ou sur la recommandation du Conseil des
délégués de la JID, peut proposer des modifications au Statut, pour examen
par l’Assemblée générale de l’OEA.
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