Centre de médias

Communiqué de presse


INCIDENT AUX GONAIVES: COMMUNIQUÉ DE LA MISSION SPECIALE DE L’OEA

  28 novembre 2002

Mission Speciale De L’OEA Visant a Renforcer la Democratie en Haiti
31 rue Pacot, Port-au-Prince, Haïti Tél.: 245-5437; 244-6695; 244-6696; Fax 244-6697


COMMUNIQUE



Suite aux informations diffusées dans les medias haïtiens sur un évènement survenu le 26 novembre 2002 aux Gonaïves et impliquant la Mission Spéciale de l’OEA Visant à Renforcer la Démocratie en Haïti, cette dernière souhaite apporter les précisions suivantes:

Le 26 novembre 2002, une équipe de trois spécialistes de la Mission Spéciale, accompagnée d’un conducteur de nationalité haïtienne, s’est rendue aux Gonaïves dans une voiture portant une plaque « Organisation Internationale » et sans autre marque d’identification pour s’informer de la situation sur place, conformément aux dispositions de la Résolution 822 de l’OEA du 04 septembre 2002. Arrivée à 9h 45 à l’entrée sud de la ville, l’équipe de la Mission est tombée sur un petit groupe non identifié, qui, tentant de l’intercepter, a tiré à plusieurs reprises avec un pistolet en direction de son véhicule, celui-ci ayant été touché de deux impacts. Heureusement, personne n’a été blessée.

Poursuivant sa route, l’équipe de la Mission a été bloquée un peu plus loin par un autre groupe de plusieurs hommes non identifiés, dont certains portaient des armes de poing. Ces derniers, excités et agressifs, ont pointé leurs armes sur les membres de la Mission et ont tenté de les faire sortir de leur véhicule pour le fouiller. Excipant de leur qualité de membres de la Mission Spéciale de l’OEA et après avoir parlementé plusieurs minutes, les spécialistes ont réussi à quitter les lieux en faisant demi-tour et à retourner à Port-au-Prince sans encombres, toute entrée dans la ville des Gonaïves s’avérant impossible.

La Mission tient à remercier ceux, en autorité et ailleurs, qui dans ces circonstances lui ont témoigné sollicitude et offert enquête ou suivi. Elle condamne fermement tout acte contraire à l’état de droit, dont les conséquences peuvent être graves. Elle regrette qu’aucune présence de la Police Nationale d’Haïti n’ait été remarquée sur les lieux. Elle insiste que de tels actes ne doivent pas être tournés à des fins partisanes, par quelque secteur que ce soit.

La Mission appelle une nouvelle fois au calme et au dialogue l’ensemble des acteurs sociaux et politiques afin d’instaurer un climat de paix et de sécurité indispensable au bon déroulement du processus menant aux élections prévues pour 2003 selon les termes de la Résolution 822.




Port-au-Prince, 28 novembre 2002

Référence : F-113/02